Des capteurs solaires blanc, pour quoi faire ?

La nouvelle a fait le tour des médias.
Le Centre suisse d’électronique et de microtechnique (CSEM) de Neuchâtel est parvenu a produire des panneaux photovoltaïques blancs.

Cette prouesse technologique doit néanmoins nous interroger.

  1. Pourquoi est-il intéressant de disposer de panneaux blancs ?

Il est probable que des panneaux de couleur puissent convenir aux désirs de certains architectes ou propriétaires. Mais, d’un autre côté la couleur actuelle des panneaux photovoltaïques (très uniforme et sombre) n’est pas laide. Doit-on en conclure qu’il existe une résistance de certaines personnes et qu’il est nécessaire de leurs proposer des couleurs différentes pour qu’ils acceptent enfin d’intégrer une production électrique photovoltaïque sur leurs bâtiments ?

Il semblerait que la couleur blanche limiterait les effets de production d’air chaud lorsque des capteurs sont placés le long de façades (effets observés avec des capteurs sombres).

  1. Est-ce que l’utilisation de cette technologie a des conséquences ?
    Selon un article du Temps le coût serait de 150 à 200 francs le mètre carré, contre 100 à 150 francs pour un panneau sombre classique. De plus, le rendement d’un capteur photovoltaïque standard à 18% tomberait avec la surface blanche à 10%.

On voit dans cet exemple, qu’il faut être vigilant quand on apprend ce type de nouvelle. S’agit-il vraiment d’une révolution lorsque pour simplement disposer de panneaux blancs le coût augmente sensiblement et le rendement est pratiquement divisé par deux ?

Même si ces développements sont intéressants, ils révèlent aussi une difficulté à faire accepter les nouvelles technologies renouvelables. Il semble qu’on est prêt aujourd’hui à sacrifier les performances déjà relativement faibles des cellules photovoltaïques pour satisfaire la résistance de certains acteurs.