Nouvelles énergies renouvelables : la Suisse est à la traîne…

Avec sa production hydro-électrique, la Suisse est bien placée en ce qui concerne la part des énergies renouvelables dans sa production d’électricité (56,6%).

En ce qui concerne les nouvelles énergies renouvelables (solaire, éolien, biomasse), nous sommes à la traîne alors que l’Europe progresse rapidement.

Pourtant, avec la sortie annoncée du nucléaire, le développement de ces nouvelles énergies devient un enjeu crucial.

Voici quelques chiffres tiré d’un article du Temps :

Part des nouvelles énergies renouvelables dans la production totale d’électricité :

Suisse : 0,26%
Allemagne : 8,8 % (part 34 fois plus élevée qu’en Suisse)
Autriche : 3,12 % (part 12 fois plus élevée qu’en Suisse)
France : 1,8 % ( part 7 fois plus plus élevée qu’en Suisse)

Pour illustrer cette situation, voici un graphique comparatif pour 2010 tiré de la statistique suisse de l’électricité :

On peut également constater que, même si la Suisse égalait l’Allemagne, ces nouvelles énergies ne parviendraient pas à remplacer la part du nucléaire. Il faut donc également augmenter notre efficacité énergétique, diminuer nos gaspillages et changer nos modes de vie. La sensibilisation de la population, notamment au travers d’animations en classe, est ainsi particulièrement nécessaire.

Remarque : Nous avions précédemment publié une statistique montrant qu’en 2011 l’Allemagne produisait 20% de son électricité avec des énergies renouvelables ce qui semble ne pas correspondre à la statistique comparative publiée par la Confédération. Même si des différences entre 2010 et 2011 sont possibles (ex. développement de l’éolien) nous avons eu de la peine à comprendre ces différences. Après pas mal de recherches et d’interrogations nous avons réalisé que l’Allemagne produit environ 6% de son électricité avec de la biomasse ou des déchets. Ceux-ci sont comptabilisés dans la statistique suisse de l’électricité sous « centrales thermiques classiques ». Cet exemple montre qu’il faut être très prudent avec les statistiques et toujours chercher à bien les comprendre avant de les transmettre, notamment lors d’une animation.