Projet de centrale géothermique à Avenches

En 2019, une centrale géothermique pourrait voir le jour à Avenches.

Après les déboires du forage de Bâle qui en 2006 avait causé trois mini tremblements de terre, la géothermie semble à nouveau relancée.

Derrière ce projet, la société Géoénergie Suisse qui est soutenue par des grands fournisseurs d’électricité. En effet, si la chaleur est suffisante, celle-ci pourrait être utilisée pour produire de l’électricité comme dans une centrale thermique. Ainsi, l’usine devrait produire de l’électricité correspondant à 6’000 ménages.

Avec la sortie programmée du nucléaire, les électriciens sont à la recherche de nouveaux moyens de production même si le potentiel géothermique en Suisse est limité. Pour l’instant, la société Goénergie n’a retenu que 3 emplacements en Suisse.

Ce qui n’est pas précisé, c’est si ce projet permettra également de chauffer des bâtiments ce qui serait assez simple car Avenches dispose déjà d’un réseau de chauffage à distance actuellement alimenté au bois.

pdf page site rts

La région genevoise est également très bien située pour la géothermie. Les autorités soutiennent des projets de forages tout en souhaitant éviter l’incident balois qui a fait reculer la cause de 10 ans. Deux articles en ligne de la Tribune de Genève.

 

Production et consommation suisse d’électricité

Il est courant de dire que la Suisse a une électricité d’origine hydraulique à 60% et nucléaire à 40% .

Ceci est juste mais ces ordres de grandeur concernent uniquement la production d’électricité en suisse et non la consommation.

En effet, la Suisse échange son électricité avec ses voisins :

  • Elle en vend un peu près autant d’électricité qu’elle en importe.
  • Elle vend souvent aux autres pays de l’électricité chère car produite aux heures de pointe grâce aux barrages.
  • Elle achète aux autres pays de l’électricité à bas prix la nuit pour, par exemple, repomper de l’eau en haut des barrages (pour la turbiner ensuite aux heures de pointe et vendre de l’électricité à bon prix).

Mais alors, quelle est l’origine véritable de l’énergie électrique que nous consommons ?

Et bien on n’en savait rien jusqu’à très récemment…

Heureusement depuis 2006 les fournisseurs d’électricité ont l’obligation d’annoncer l’origine de l’énergie qu’ils distribuent. Ils ont même mis sur pied un site Internet qui permet de rechercher par commune ou distributeur d’électricité l’origine de l’énergie fournie de façon standard.
http://www.stromkennzeichnung.ch/fr/recherche.html

Là où le bât blesse c’est que les données fournies peuvent être très incomplètes.

Par exemple, Romande-énergie annonce :

  • Energie renouvelables : 23,09 %
  • Energies non renouvelables : 1,14 %
  • Agents énergétiques non vérifiables : 75,78%

Il semble donc que lors des échanges d’électricité l’origine de celle-ci n’est généralement pas connue ! Il est fort à parier qu’une majorité des 75% d’électricité non vérifiable provienne d’autres pays dont la production est majoritairement non renouvelable (nucléaire, charbon).

En 2009, la Confédération a annoncé les chiffres suivants pour l’ensemble de la consommation suisse :

  • Nucléaire : 41 %
  • Hydraulique : 36 %
  • Déchets et nouvelles énergies renouvelables : 2%
  • Invérifiable : 19%

Ceci démontre que dans un monde interconnecté, nos consommations d’électricité sont moins « propres » que généralement envisagées.

D’un autre côté, la Suisse doit viser une production renouvelable qui couvre le maximum de sa consommation. Elle ne peut pas imposer à ses voisins des types de production. En ce sens parler de 60% d’hydraulique et 40% de nucléaire reste toujours valable car c’est ce que nous pouvons maîtriser.

Par contre, il faut garder à l’esprit que nos économies d’électricité concernent en fait un pourcentage beaucoup plus élevé d’énergies non renouvelables, pas loin probablement de l’inverse de la production soit 60% de non renouvelable et 40% de renouvelable.

Cela pose aussi la question de la manière dont on doit évaluer le caractère écologique de certains appareils. Quelle est l’origine de l’électricité à prendre en compte (production ou consommation) pour évaluer la pompe à chaleur ou la voiture électrique ? Selon l’optique choisie, le bilan écologique peut être très différent, voir opposé.

La seule façon d’être certain de l’origine renouvelable de l’électricité que nous consommons, même si c’est virtuel, est de conclure un abonnement « vert » ou « bleu » avec son fournisseur d’électricité. Par exemple à Genève, l’abonnement de base est hydraulique. Les SIG n’annoncent d’ailleurs aucune origine inconnue (88,5% de renouvelable et 11,5% de non renouvelable sous forme de gaz naturel).

Annonce en 2009 par Confédération
Article du Temps  : D’où vient l’électricité que vous consommez?

Pourquoi veut-on interdir les chauffages électriques ?

La population du canton de Fribourg a rejeté le 25 novembre 2012 la nouvelle loi cantonale sur l’énergie qui imposait la suppression des chauffages électriques.

Article du Temps

Le canton de Vaud, va donner un délai jusqu’en 2030 pour le remplacement des chauffages électriques avec des possibilités d’exceptions si les propriétaires parviennent à baisser leurs consommations électriques (isolation, autres énergies, etc.).

voir article de 20 minutes

La Confédération s’apprête semble-t-il également à édicter une mesure semblable qui obligera les fribourgeois à quand même supprimer leurs chauffages électriques.

Pourquoi les propriétaires sont très fâchés ?

La plupart des installations de chauffages électriques sont directes. Dans ces maisons, il n’y pas de circuit d’eau, de chaudière ni de cheminée. Pour pouvoir passer à un système de chauffage central traditionnel (mazout, gaz, bois, pac), les propriétaires devront généralement trouer tous les murs pour faire passer des tuyaux d’eau ainsi qu’installer une cheminée, une chaudière, etc. Ceci va leur coûter extrêmement cher.

Ces nouvelles normes peuvent aussi sembler illogiques aux yeux des propriétaires de maisons chauffées électriquement. Premièrement, le chauffage électrique a été soutenu et encouragé par l’Etat pendant de nombreuses années. Ensuite, l’électricité en Suisse produit peu de CO2 (hydraulique + nucléaire). L’électricité est aussi très chère en comparaison des autres énergies, ce qui pousse les propriétaires de maisons électriques à ne pas trop gaspiller. Pour finir, il faudra bien chauffer ces bâtiments avec autre chose (mazout, bois, gaz, pac).

Quels arguments poussent donc les politiques à obliger ces propriétaires à changer de moyen de chauffage (au risque d’une « révolte » comme à Fribourg) ?

L’énergie électrique est une énergie de haute qualité, la transformer en chaleur est illogique
L’énergie électrique n’est pas une énergie primaire. C’est une énergie secondaire car elle doit être fabriquée dans des usines ce qui est compliqué, coûte cher et implique souvent de grandes pertes d’énergie. Faire de la chaleur après tant d’efforts est absurde car depuis les hommes des cavernes nous savons en produire en brûlant simplement des combustibles (et ceci avec de très bons rendements – presque toute l’énergie est transformée en chaleur dans une chaudière moderne). Par contre, seule l’électricité est capable de faire fonctionner nos ordinateurs, nos frigos ou nos écrans. Elle devrait donc être réservée à ce type d’appareils et non pas être « bêtement » dégradée en chaleur.

Après Fukushima la Suisse veut se passer de l’électricité nucléaire
Si 60% de notre production d’électricité est renouvelable, le reste est principalement d’origine nucléaire. Suite à Fukushima, le Conseil fédéral a décidé que la Suisse devait sortir du nucléaire. Cet objectif est très ambitieux et difficile à atteindre. Dans ce cadre, consommer l’électricité que l’on va péniblement produire grâce à des barrages, des éoliennes ou du solaire pour faire de la chaleur est peu logique. On estime qu’en Suisse les chauffages électriques consomment autant que la production de la centrale de Mühleberg, soit 5% de notre consommation d’électricité. On peut ainsi dire de façon simpliste : arrêter les chauffages électriques c’est pouvoir se passer de Mühleberg.

La pompe à chaleur permet de chauffer à l’électricité de façon beaucoup plus économique
Interdire le chauffage électrique direct ne veut pas dire interdire d’utiliser le l’électricité pour chauffer les maisons. La pompe à chaleur (PAC) utilise aussi de l’électricité mais puise environ 2/3 de l’énergie dans l’environnement. En ce sens ces lois visent à n’autoriser que les chauffages électriques performants.

Les propriétaires paient aujourd’hui ce qu’ils n’avaient pas investi au départ
Lors de la construction de leur maison, ces propriétaires ont fait de grosses économies. Le chauffage électrique direct n’utilise pas de circuit d’eau dans tout un bâtiment. Il suffit de passer dans les murs des fils électriques pour alimenter des radiateurs électriques (par contre ils paient très cher leur énergie).

Profiter du changement pour économiser
L’important maintenant est de ne pas se limiter à remplacer ces chauffages électriques par une autre énergie (mazout, gaz) car cela reviendrait à augmenter la pollution et l’utilisation d’énergies fossiles. L’objectif est de faire en sorte que cette interdiction mène à des économies d’énergie substantielles (isolations, pac, bois, solaire).

Gaz et pétrole de schiste, la grande tentation des USA

Selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), les Etats-Unis deviendront en 2015 le premier producteur de gaz devant la Russie et dès 2017 le premier producteur mondial de pétrole, dépassant l’Arabie saoudite.

Ceci s’explique par un grand essor de l’exploitation du gaz et du pétrole de schiste (voir post précédent).

Il est évident qu’une indépendance énergétique est un avantage économique très important. Mais cela doit-il se faire au détriment de l’environnement en risquant de polluer les nappes phréatiques et en engloutissant les énormes quantités d’eau nécessaires à la fracturation de la roche ?

La tentation est grande de miser sur cette nouvelle source d’énergie fossile et de repousser à plus tard le développement des énergies renouvelables. Et si l’Amérique s’engage sur cette voie, le reste du monde risque bien de la suivre car de grands gisements de schiste sont aussi présents en Europe et en Chine…

Tout ceci n’est pas rassurant alors que l’on apprend aujourd’hui que, selon l’Organisation météorologique mondiale (OMM), les principaux gaz à effet de serre à l’origine du réchauffement climatique ont franchi de nouveaux pics en 2011.

Pour plus d’info, lire l’article en ligne du Monde

Bons exemples à Genève

Dans le domaine du solaire, Genève montre l’exemple :

La plus grande installation photovoltaïque de Suisse a été achevée d’être montée sur le toit de Palexpo.
15 000 panneaux sur une surface de 30 000 m2. Ceci correspond aux besoins en électricité d’environ 1350 ménages.

pdf de l’article du Courrier

A Vernier, 5 citernes de produits pétroliers seront démontées pour faire place une centrale solaire. Un changement d’affectation très symbolique.

article sur le site RTS

1er septembre : disparition des ampoules à incandescence

Dès le 1er septembre 2012, toutes les lampes vendues en Suisse devront au minimum correspondre à la catégorie C ce qui condamne les ampoules à incandescence (ampoules traditionnelles).

A la place, les consommateurs pourrons choisir entre des ampoules halogène, fluorescentes compactes ou à technologie led.

Les ampoules halogènes (insérées dans une ampoule de forme classique) permettent une économie de seulement 30% contre 80% pour les flo-compactes ou les led. Elles ne sont donc pas beaucoup plus économiques que les ampoules à incandescence et sont classées B ou C sur l’échelle de l’étiquette-énergie. Ces ampoules ne sont vendues qu’avec du verre transparent (pas dépoli).

Lors des animations, il est donc important de bien souligner que ces ampoules halogènes ne sont en fait pas économiques au contraire de ce qui est martelé dans les publicités. Depuis le 1er septembre, ce seront les modèles les moins performants vendus en Suisse ! Moins chères à l’achat, elles sont finalement coûteuses à l’utilisation et perdent beaucoup trop d’énergie sous forme de chaleur.

Contrairement aux rumeurs, les ampoules flucompactes ne produisent pas forcément de la lumière froide. En général, les modèles proposés produisent une lumière chaude comparable à celle des ampoules à incandescence. Mais il est aussi possible d’en acheter avec une lumière froide. C’est juste une question de choix personnel.

Pour des lieux régulièrement éclairés (enclenchements fréquents), choisir un modèle de lampe économique avec une durée de vie déclarée d’au moins 15’000 heures (la durée de vie est également une indication de robustesse).
Certaines ampoules économiques atteignent leur luminosité totale très rapidement. Privilégiez ces modèles pour des pièces visitées peu de temps ou pour convaincre les utilisateurs qui se plaignent de la « lente » montée en puissance des ampoules économiques.

Les ampoules led ont des performances énergétiques comparables aux ampoules économiques. Encore limitées en puissance et chères à l’achat, elles ont l’avantage d’être plus résistantes aux enclenchements et généralement compatibles avec les variateurs de lumière existants.

Nouvelles énergies renouvelables : la Suisse est à la traîne…

Avec sa production hydro-électrique, la Suisse est bien placée en ce qui concerne la part des énergies renouvelables dans sa production d’électricité (56,6%).

En ce qui concerne les nouvelles énergies renouvelables (solaire, éolien, biomasse), nous sommes à la traîne alors que l’Europe progresse rapidement.

Pourtant, avec la sortie annoncée du nucléaire, le développement de ces nouvelles énergies devient un enjeu crucial.

Voici quelques chiffres tiré d’un article du Temps :

Part des nouvelles énergies renouvelables dans la production totale d’électricité :

Suisse : 0,26%
Allemagne : 8,8 % (part 34 fois plus élevée qu’en Suisse)
Autriche : 3,12 % (part 12 fois plus élevée qu’en Suisse)
France : 1,8 % ( part 7 fois plus plus élevée qu’en Suisse)

Pour illustrer cette situation, voici un graphique comparatif pour 2010 tiré de la statistique suisse de l’électricité :

On peut également constater que, même si la Suisse égalait l’Allemagne, ces nouvelles énergies ne parviendraient pas à remplacer la part du nucléaire. Il faut donc également augmenter notre efficacité énergétique, diminuer nos gaspillages et changer nos modes de vie. La sensibilisation de la population, notamment au travers d’animations en classe, est ainsi particulièrement nécessaire.

Remarque : Nous avions précédemment publié une statistique montrant qu’en 2011 l’Allemagne produisait 20% de son électricité avec des énergies renouvelables ce qui semble ne pas correspondre à la statistique comparative publiée par la Confédération. Même si des différences entre 2010 et 2011 sont possibles (ex. développement de l’éolien) nous avons eu de la peine à comprendre ces différences. Après pas mal de recherches et d’interrogations nous avons réalisé que l’Allemagne produit environ 6% de son électricité avec de la biomasse ou des déchets. Ceux-ci sont comptabilisés dans la statistique suisse de l’électricité sous « centrales thermiques classiques ». Cet exemple montre qu’il faut être très prudent avec les statistiques et toujours chercher à bien les comprendre avant de les transmettre, notamment lors d’une animation.

Le débat sur l’entreposage des déchets radioactifs en Suisse rebondit

Walter Wildi, géologue à l’université de Genève, vient de claquer la porte de la Commission fédérale de la sécurité nucléaire (CSN). Il n’était pas d’accord avec le contenu du rapport de la Nagra (Coopérative nationale pour le stockage des déchets radioactifs), publiés en janvier de cette année. Ce rapport prévoit que les déchets qui sont actuellement stockés dans des centres provisoires seront déplacés dans des lieux de stockage définitifs.

Il ne semble pas que M. Wildi s’oppose au principe du stockage définitif. C’est l’idée de manipuler ces déchets directement sur les lieux de stockage définitifs qui lui pose problème (sortir les déchets de leurs conteneurs actuels et les placer dans de plus petits récipients). En effet, selon lui, il y aurait un risque de pollution des nappes phréatiques lors de ces manipulations.

Comme le relève l’article du Temps, les détracteurs de M. Wildi estiment que ce risque est très limité et qu’en Suisse il y a presque partout des nappes phréatiques, même sous le centre provisoire actuel…

Sans pouvoir, faute de compétences suffisantes, trancher dans ce débat, celui-ci montre bien la complexité de la question de la gestion des déchets; même les spécialistes du domaine n’arrivent pas à se mettre d’accord sur une solution commune.

Godzilla et les papillons de Fukushima

Depuis l’accident nucléaire, des chercheurs japonais ont analysé des générations de papillons près de la centrale de Fukushima. Une partie de ces papillons et leurs descendants ont subi des modifications génétiques.

Ce qui n’est pas encore confirmé c’est si ces modifications sont liées au contrôle des gènes par les chromosomes et dans ce cas la modification ne durera que quelques générations ou si c’est l’ADN lui-même qui a été modifié et dans ce cas ces mutations seront irréversibles.

Si Godzilla était un monstre de fiction japonais qui avait été créé suite à une explosion nucléaire, ces papillons nippons sont bel et bien réels… Il est intéressant de relever que dans plusieurs films, Godzilla est combattu par une mite géante dénommée Mothra…

Voir l’article du temps à ce sujet

Juin 2012, ventes de voitures en Suisse : 4×4 et diesel ont la cote

En juin, les achats de 4×4 et de voitures diesel ont atteint des records en Suisse.

Cela s’explique semble-t-il par l’entrée en vigueur le 1er juillet de nouvelles normes sur le CO2 .

L’article du Temps précise que les acheteurs d’hybrides (473) sont aussi « nombreux » que ceux de bolides comme les Corvette, Camaro, Mustang et Challenger ou Jeep Grand Cherokee… (sur 40’000 voitures neuves vendues en juin).

Chez VW ou Ford, après les modèles les plus courants comme la Golf ou la Fiesta, c’est le 4×4 Tigan ou le SUV Kuga qui sont plébiscités; des modèles qui arborent généralement une étiquetteEnergie C voir jusqu’à G selon les modèles.