Centrales nucléaires vieillissantes: 3 annonces le même jour

Voici trois nouvelles qui ont été rendues publiques le même jour :

La centrale nucléaire de Mühleberg sera définitivement fermée à fin 2019
les forces motrices bernoises (BKW) ont fait cette annonce car les travaux nécessaires pour maintenir la sécurité sont trop élevés. Il est à noter que le réacteur de Beznau I est actuellement à l’arrêt et pourrait aussi ne jamais redémarrer. Pour information, Beznau est la plus ancienne centrale nucléaire au monde en fonctionnement (1969) !

Durée de vie illimitée pour les centrales nucléaires suisses ?
Le National s’est opposé à toute limitation de la durée de vie des centrales nucléaires par 131 voix contre 64. Cette décision contredit ses positions précédentes.

Centrale nucléaire du Bugey (FR): La ville et le canton de Genève déposent plainte contre la France
Cette plainte contre X pour mise en danger de la vie et pollution des eaux est motivée par l’âge de la centrale qui ne se trouve qu’à 70km de Genève.

Tout n’est peut-être pas coïncidence, mais cela montre que dans le contexte de surproduction d’électricité en Europe, la volonté de faire durer les vieilles centrales risque d’être contrecarrée par les dures lois économiques. La transition énergétique semble donc bien inéluctable, raison supplémentaire de s’y engager de façon volontaire et déterminée.

articles & captures d’écrans :

rts Mühleberg & durée
Le Temps – Bugey

Informatiosn complémentairse :

La ministre française de l’environnement s’est déclarée le 28 février dernier favorable à un allongement de 10 ans de la durée de vie des centrales nucléaires françaises…
Le Monde – Ségolène Royal « prête » à prolonger de 10 ans la durée de vie des centrales nucléaires

Un jour après les annonces suisses, l’Allemagne réitère sa demande auprès de la France de fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim en Alsace > dépêche du Temps

Nouvelles lampes led à filament

Depuis quelque temps, de nouvelles lampes led sont commercialisées. Le verre de l’ampoule est transparent et à l’intérieur des filaments s’illuminent.

Ces nouvelles lampes led ont l’avantage de ressembler « comme deux gouttes d’eau » aux anciennes ampoules à incandescence; ce d’autant plus que pour certains modèles l’électronique est complètement dissimulée dans le culot.

Le principe de fonctionnement de ces nouvelles ampoules est le suivant : de toutes petites led sont chaînées puis recouvertes d’un enduit fluorescent de couleur jaune afin de transmettre une lumière chaude. Ces chaînes de led forment les filaments.

Les avantages sont nombreux :

– l’ampoule ressemble aux anciens modèles (même taille, même aspect, etc.)
– la lumière est diffusée de manière bien moins focalisée que les autres ampoules led.
– ces ampoules sont très économiques (comparables voir mieux que d’autres modèles led).
– comme les autres ampoules led, elles donnent leur pleine puissance à enclenchement.

L’émission de la RTS A bon entendeur a réalisé en décembre un test comparatif de différentes marques. Selon ce test on peut conclure que, pour l’instant, il faut plutôt se fier à des produits de marque. En effet, certains modèles de marques moins connues ne produisent pas la quantité de lumière annoncée.

Pour ce qui est de la durée de vie, il faudra attendre le printemps pour des résultats; bien que certains modèles semblent déjà perdre en efficacité avec le temps.

De notre côté, nous avons installé depuis 6 mois le modèle Wiva dans notre cafétéria. Et voilà le résultat : deux filaments sont déjà hors service et un autre clignote désagréablement…

Notre « test » ne portant que sur un exemplaire, il est difficile d’extrapoler. Mais il est probable que, comme pour les premières lampes fluo-compactes, certains modèles manquent de fiabilité. C’est d’ailleurs le modèle classé dernier du test de la RTS… (le défaut ne concernerait que certains lots, semble-t-il…)

Toujours est-il que cette nouvelle technologie va certainement s’imposer car elle permet de grandes économies sans modifier l’habitude du consommateur.

Affaire à suivre…

2015, année la plus chaude

Selon l’étude annuelle de l’organisme gouvernemental américain NOAA, l’année 2015 aura été la plus chaude depuis les premiers relevés qui dates de 1880. Avec une moyenne de 0,9 degrés au dessus de la moyenne du 20ème siècle, le recorde de 2014 (0,74) a été battu !

Certains médias ont immédiatement mis en perspective ces résultats avec l’objectif de la COP21 de Paris qui vise à limiter le réchauffement global de la planète à moins de 2 °C d’ici la fin du siècle, par rapport à la période préindustrielle.

Mais cette comparaison doit être nuancée car dans un cas le calcul est fait par rapport à la moyenne du XXe siècle et dans l’autre par rapport à l’ère près-industrielle (1880-1899). On voit dans cet exemple que l’on met souvent en parallèle des chiffres qui ne sont pas véritablement équivalents puisque les bases de comparaison sont différentes.

Il ressort de ceci que l’objectif de la COP21 est encore plus ambitieux que les chiffres semblent le montrer, ce d’autant plus que les effets des gaz à effet de serre que nous avons produits par le passé vont se poursuivre encore de nombreuses années.

Afin de bien visualiser le problème, voici la dernière mouture de l’animation de la Nasa qui montre le brutal réchauffement de notre planète :

Voir aussi article du Temps

Peut-on encore se fier aux données d’émissions et de consommations des constructeurs automobiles ?

Déjà signalé à plusieurs reprises, les données de consommations des voitures annoncées par les constructeurs ne se retrouvent pas dans la pratique; la faute à des tests dont les conditions sont peu réalistes et à l’habileté des constructeurs à trouver des astuces pour les passer.

Hier, un énorme scandale a éclaté aux USA. VW est accusée d’avoir modifié le logiciel de certains de ses modèles Diesel afin de détecter automatiquement un test de pollution et changer les paramètres du véhicule pour le passer plus aisément. Dans la réalité, ces autos produiraient 40% de CO2 en plus. L’action VW a dégringolé à la bourse et l’entreprise risquerait, selon les médias, une amende de 16 milliards d’euros. revue de presse dans Le Temps

Ce scandale ne fait pas que faire chuter l’action de VW en bourse et jette un voile général de suspicion sur tous les chiffres de consommation et de pollution de nos véhicules. Les progrès annoncés sont-ils bien réels ?

Un article récent du Matin présentait la Porsche Cayenne, un très gros SUV hybride. Sa consommation moyenne est annoncée à 4,6 l/100 km et l’émission de CO2 à 79 g/km. Même si l’on sait aujourd’hui que ces chiffres ne seront pas atteints dans la réalité on ne peut qu’être étonné qu’une voiture aussi massive soit aussi sobre.

L’article est accompagné d’un commentaire de Philippe Clément, Journaliste auto du Matin. Celui-ci se constate que ce type de véhicule, si souvent vilipendé, est finalement très sobre et peu polluant :

« De nos jours, il est de bon ton de vouer les marques sportives aux gémonies. De soutenir que leurs modèles hybrides ne sont que des «alibis verts» pour endormir la vigilance de ceux qui se soucient réellement de l’environnement…
…Pas besoin d’être petit, moche et limité pour être vert… »

Philippe Clément a juste oublié un petit détail. Si la consommation et les émissions sont faibles, l’article indique aussi l’étiquette énergie du véhicule. Celle-ci n’est ni A, ni B, ni C, ni D, ni E, mais F !!!!!! Sur l’étiquette-énergie la flèche F est plutôt orange que verte…

Les raisons de la baisse du prix du pétrole

Le journal le Temps a publié une animation expliquant simplement les raisons de la baisse actuelle du pétrole.

Animation : pourquoi le prix du pétrole a-t-il chuté ?

Aux explications fournies par le Temps, il faut aussi aujouter d’autres raisons :

– la baisse du prix du pétrole rend les ressources non conventionnelles (schiste) peu rentables, ce qui est à l’avantage de pays comme l’Arabie Saoudite qui ont des coûts de production très bas. Si les prix ne remontent pas, des gisements américains de pétrole de schiste risquent de faire faillite.

– la baisse du prix du pétrole affaiblit l’Iran chiite, qui est un pays ennemi pour l’Arabie Saoudite sunnite.

– la baisse du prix du pétrole affaiblit la Russie de Poutine, qui est actuellement en conflit avec les pays occidentaux.

On peut donc conclure que les raisons sont multiples et complexes. Seul l’avenir pourra nous dire si cette baisse est vraiment durable.

Il est aussi utile de rappeler qu’en 2004, le prix du baril était de 40$ alors que le prix actuel est d’environ 60$ et que le prix annoncé après 2’020 par l’Agence Internationale de l’Energie (AIE) et de 70$.

L’énergie libre, Info ou intox ?

Une animatrice a été confrontée à une classe dont des élèves venaient de présenter un exposé sur « l’énergie libre », une énergie gratuite, perpétuelle et non polluante. Ce système fonctionnerait avec des aimants tournant de façon perpétuelle. L’enseignant avait l’air aussi très convaincu.

Parfois, il est difficile de répondre lorsque des élèves ou des enseignants soutiennent une théorie « non scientifique » souvent liée à des croyances (par ex. créationnisme).

Pour commencer, il ne faut pas confondre « l’énergie libre » qui est une notion assez complexe de thermodynamique et « l’énergie libre » qui est une théorie conspirationniste répandue dans le grand public. Dans tout ce qui suit, le terme « énergie libre » fera référence à cette dernière théorie.

« L’énergie libre » est un peu comme le mythe de la « voiture à eau ». Selon les tenants de cette théorie, il y aurait un moyen de construire une machine qui permettrait de produire de l’électricité sans apport d’énergie extérieur et donc sans coût; parfois celle-ci produit beaucoup plus d’énergie que celle qui lui est fournie. La machine aurait déjà fonctionné, mais cette révolution serait empêchée par une conspiration d’intérêts économiques ou scientifiques. Le concept « d’énergie libre » est assez vague et évolue dans le temps; il peut concerner, par exemple, un générateur fonctionnant sur le mode du mouvement perpétuel ou la fusion à froid.

Les sites dédiés à l' »énergie libre » sont très nombreux sur Internet. Voici un exemple : http://fawkes-news.blogspot.ch/2014/03/energie-libre-qeg-un-generateur.html

Pour donner de la crédibilité à cette théorie, ses promoteurs font souvent référence au célèbre ingénieur Nikola Tesla qui a exposé certaines théories sur l’existence d’une énergie disponible en tous points de l’univers.

Ce type de théorie a du succès car :

– Elle répond à l’attrait du mystère et du sensationnel que contient toute idée de conspiration. Des forces supérieures (états, grandes entreprises, scientifiques, extraterrestres, etc.) agiraient dans l’ombre et maniganceraient des complots gigantesques.

– L’opposition aux puissants est toujours populaire. Elle confère un statut de victime et de héros à celui qui révèle et diffuse la théorie. Celui-ci devient un combattant courageux d’une force infiniment supérieure à lui, ce qui est très valorisant (David contre Goliath).

– Tout en créant un ennemi commun à combattre, ce type de théorie permet d’identifier les responsables de situations qui nous choquent (finance injuste et destructrice, entreprises cupides, destruction de l’environnement, etc.). En le faisant, nous nous exonérons de nos responsabilités et nions la complexité de la société et notre participation individuelle à ces systèmes. Il est tellement plus confortable de désigner un responsable extérieur à soi-même.

– Cette théorie répond aussi à un rêve d’enfant. Bricoler et inventer quelque chose qui change le monde. Qui n’a pas rêvé, avec quelques planches et des clous, de se construire une fusée et visiter les planètes ?

– Cette théorie nous permet également de ne pas modifier nos comportements. Pourquoi se priver, installer des capteurs solaires et des éoliennes si inesthétiques, si une solution simple, propre et illimitée existe déjà ?

Comment répondre à ce type de théorie ?

La difficulté de « démonter » ces théories c’est que si l’on se place d’un point de vue scientifique, nous savons que nous n’avons pas tout découvert. Il est donc possible que dans le futur une nouvelle façon de produire de l’énergie émerge. Répondre simplement que « l’énergie libre » est impossible n’est pas suffisant, ni crédible. C’est plutôt au niveau de la théorie du complot et d’éléments très factuels qu’il faut répondre.

Ce qui surprend toujours dans la théorie de « l’énergie libre » c’est que les machines présentées (il y a même des plans) semblent souvent assez simples. Si vraiment un bon bricoleur peut construire une telle machine dans son garage on comprend mal comment cette révolution ne se serait pas répandue dans la société, ni qu’une autre personne quelque part sur terre n’aurait pas trouvé la même solution. Ce d’autant plus que l’invention existe depuis plus de 70 ans (avant l’électronique, etc.). La secte suisse Methernitha prétend d’ailleurs avoir construit depuis de nombreuses années une machine de ce type, la Thestatika. On voit bien ici le mélange entre croyance et technique.

Aucune entité supérieure ne peut empêcher aujourd’hui la diffusion d’une information. Si cette théorie fonctionne, il suffit à quiconque qui la possède de la poster quelque part sur Internet, même anonymement. Partout dans le monde, des curieux ou des scientifiques (ils ne sont pas tous corrompus…) pourront alors reproduire l’expérience pour la valider (surtout si cela permet de produire de l’électricité gratuite !). D’ailleurs, un grand nombre de sites diffusent de l’information à ce sujet sans rencontrer de censure.

Sur certains sites Internet, la théorie du complot va jusqu’à prétendre que le nom de Nikola Tesla aurait disparu des livres scolaires alors qu’une unité de mesure et une voiture électrique portent son nom en son honneur. Tesla était un inventeur touche à tout et génial. Il a aussi soutenu un grand nombre de théories dont certaines sont à l’heure actuelle considérées comme totalement fausses. Il ne croyait pas à l’existence de l’électron, ni à la théorie de la relativité d’Einstein. Il pensait, par exemple, que les atomes étaient immuables et qu’ils ne pouvaient pas être divisés. On peut donc être un grand ingénieur sans être un grand physicien. De plus, tout scientifique, même génial, peut se tromper.


Encourager le sens critique

Pour conclure, il est important de toujours encourager les jeunes à user de leur sens critique. Avec les nouveaux moyens de communication, ils sont bombardés d’informations diverses et doivent être en mesure de faire le tri entre le vrai et le faux. C’est d’ailleurs une des raisons qui nous a poussé à développer une animation dans le canton de Vaud intitulée « le quiz info&intox » et que le thème de la semaine des médias à l’école qui s’est déroulée la semaine passée était INFO ? ou INTOX ?

Les consommations annoncées des voitures sont-elles réalistes ?

De la théorie à la réalité

Voici le temps du salon de l’auto de Genève et les nouveaux modèles sont présentés dans la presse. Les consommations annoncées sont souvent très basses ce qui est réjouissant.

Mais, comme le révèle le TCS dans le dernier numéro de son journal, l’écart entre la consommation annoncée (test normalisé sur banc d’essai) et la réalité va en s’agrandissant.

Il y a 12 ans, cet écart était de 0,82 litres, aujourd’hui la différence moyenne est de 1,52 litres !

Les marques automobiles ont en effet de mieux en mieux compris comment passer les tests et le consommateur est incapable d’atteindre les consommations annoncées. De quoi le décourager et lui donner le sentiment d’être trompé.

Mais tout n’est pas négatif. Les voitures d’aujourd’hui consomment en moyenne moins que celles d’il y a 12 ans, mais pas dans les proportions annoncées. Selon le TCS on est quand même passé de 8,44 litres aux 100km à 6,2.

Les hybrides sont encore plus loin du compte
Les consommations annoncées pour les voitures hybrides sont encore beaucoup plus éloignées de la réalité. Il semble que l’électricité chargée dans les batteries au début du test n’est pas ou peu comptabilisée. Preuve en est un autre article dans le même magazine du TCS qui présent un SUV hybride Porsche qui dispose d’une motorisation thermique et électrique et de batteries qui peuvent être rechargées à la prise.

L’article met en avant sa consommation minime de 3,4 litres/100 km pour un si gros véhicule. Mais ils précisent :  » …la consommation n’a rien avoir avec un hybride. Cela étant, il est tout à fait possible de viser la consommation d’usine de 3,4 litres/100km, pour peu qu’on recharge souvent la bête ». Ceci laisse à penser que l’électricité n’est que très peu prise en compte et n’intègre pas les pertes et les pollutions des centrales thermiques du mix européen.

En marge, un encart présente les éléments techniques. En tout petit la consommation réelle de l’essai : 8,2 litres. Près de 5 litres de plus!!!

Il est question de changer prochainement les modalités du test de consommation pour l’adapter à la réalité. Ce n’est pas trop tôt !

Se fier à l’étiquetteenergie

Heureusement, il reste l’étiquetteEnergie qui classe la Cayenne S E-Hybrid en catégorie F !

L’abandon des chauffages électriques est programmé

Les cantons suisses au travers de la nouvelle version du MoPEC (Modèle de prescriptions énergétiques des cantons) ont fixé à 2035 la suppression des chauffages centraux électriques (voir article du Temps).

C’est un sujet sensible, car à Fribourg par exemple, le peuple a voté contre cet abandon. En effet, de nombreux propriétaires de bâtiments à chauffage central électrique refusent d’être contraints à ce changement, ce d’autant plus que ces mêmes autorités ont, par le passé, encouragé l’installation des chauffages électriques. De plus, la plupart des chauffages électriques ne disposent pas d’un circuit d’eau chaude. Adopter une autre source d’énergie implique souvent de perforer tout le bâtiment pour réaliser le circuit hydraulique manquant, installer une cheminée, trouver la place pour une chaudière. Le passage à une autre énergie que l’électricité directe peut donc représenter des coûts très élevés.

Mais alors pourquoi obliger des propriétaires à abandonner le chauffage électrique ?

Il s’agit d’un choix de politique énergétique :

L’électricité est une énergie à haute valeur. En effet, elle résulte déjà d’une transformation d’énergie primaire et est la seule capable de faire fonctionner tous nos appareils électriques et électroniques. Il est illogique de la transformer en chaleur, ce que l’on peut faire en brûlant simplement des combustibles (bois, mazout, gaz naturel, etc.).

La stratégie énergétique 2050 de la Confédération prévoit l’abandon du nucléaire. Pour atteindre cet objectif, il s’agit de développer les énergies renouvelables, l’efficacité énergétiques et les économies mais également de réserver l’électricité produite à ce qu’elle a d’unique, faire fonctionner tous nos appareils électriques.

Si les autorités ont décidé de cette mesure plutôt impopulaire c’est que la consommation des chauffages électriques est loin d’être négligeable. En effet, l’électricité consacrée aux chauffages représente environ 10% de la consommation électrique du pays (alors même que leur installation est interdite depuis de nombreuses années). En supprimant les consommations électriques destinées au chauffage, l’ambitieux projet d’abandon du nucléaire s’en trouve facilité.

Pour terminer sur une note d’humour, voici un épisode de 20secondes sur le sujet :

https://www.youtube.com/watch?v=MGq-UUM1Kjk

Les led sont-ils dangereux pour les yeux?

Depuis plusieurs années, la question de la dangerosité des LED est régulièrement soulevée.

Par exemple, l’émission de la rts 36,9 en a reparlé il y a quelques mois de cela.

Qu’en est-il vraiment ?

  1. La composante bleue de la lumière des LED pourrait favoriser le déclenchement de la dégénérescence maculaire qui peut affecter les personnes dès 70 ans. Mais ce n’est qu’une hypothèse.
  2. les principales causes de cette maladie sont l’âge et les antécédents familiaux et d’autres facteurs de risque (tabac, mauvaise alimentation). Certaines lumières pourraient peut-être favoriser l’apparition de la maladie.
  3. des personnes qui ont fait beaucoup de haute montagne et qui ont été exposées à de fortes lumières (réflexion sur la neige), ont plus de problèmes de dégénérescence de l’oeil.
  4. des rats ont été exposés à de la lumière led et ont développé des problèmes graves aux yeux.

Mais :

Le spectre de lumière de nos éclairage comporte toujours une partie bleue et plus la lumière est chaude moins il y en a.

Entre un guide de haute-montagne qui reçoit de la lumière intense en plein visage toute sa carrière et un éclairage led, peut-on vraiment comparer (intensité, durées d’exposition directes dans l’oeil, etc.) ?

En ce qui concerne les expériences sur les rats, on voit bien dans l’émission qu’il s’agit d’une lumière bleue intense, pas blanche ni chaude. Est-ce comparable ?

Dans l’émission, deux spectres de couleur montrent que dans une led il y a bien entendu un composante bleue mais c’est aussi le cas pour une ampoule standard.

Si les petites led de nos lampes de poche donnent de la lumière très froide, les ampoules de plafond led produisent une couleur chaude avec donc beaucoup moins de lumière bleue. Aucune distinction ou précision n’est faite dans l’émission.

Toute l’émission, dont la musique de fond est volontairement inquiétante, utilise des termes au conditionnels tels que « semblerait », « pourrait », « favoriserait le déclenchement », etc…

Même si on utilise une ampoule led très blanche, il est rare que l’on se plante le rayon dans l’oeil et pendant longtemps.

Pour terminer, l’émission précise que l’éclairage led de nos smartphones et écrans n’est pas assez puissant pour être dangereux. Ouf, l’essentiel est sauf….

Avec ce type d’émission on reste sur sa faim. Bien entendu le principe de précaution s’impose. Mais il est aussi vrai que chaque fois qu’une nouvelle technologie émerge on lui trouve tous les défauts et surtout on aime à distiller du doute. On connait tous des gens qui ne réchauffent rien au micro-onde parce qu’il y a des ondes…

Si cette question est soulevée dans les écoles, il est important de préciser que ce ne sont que des hypothèses et qu’il est peu probable que les ampoules de plafond produisant une couleur chaude représentent un risque. Comme toujours, il est conseillé de ne pas regarder longtemps vers une source intense de lumière, que ce soit le soleil ou une ampoule.

Affaire à suivre…

Des capteurs solaires blanc, pour quoi faire ?

La nouvelle a fait le tour des médias.
Le Centre suisse d’électronique et de microtechnique (CSEM) de Neuchâtel est parvenu a produire des panneaux photovoltaïques blancs.

Cette prouesse technologique doit néanmoins nous interroger.

  1. Pourquoi est-il intéressant de disposer de panneaux blancs ?

Il est probable que des panneaux de couleur puissent convenir aux désirs de certains architectes ou propriétaires. Mais, d’un autre côté la couleur actuelle des panneaux photovoltaïques (très uniforme et sombre) n’est pas laide. Doit-on en conclure qu’il existe une résistance de certaines personnes et qu’il est nécessaire de leurs proposer des couleurs différentes pour qu’ils acceptent enfin d’intégrer une production électrique photovoltaïque sur leurs bâtiments ?

Il semblerait que la couleur blanche limiterait les effets de production d’air chaud lorsque des capteurs sont placés le long de façades (effets observés avec des capteurs sombres).

  1. Est-ce que l’utilisation de cette technologie a des conséquences ?
    Selon un article du Temps le coût serait de 150 à 200 francs le mètre carré, contre 100 à 150 francs pour un panneau sombre classique. De plus, le rendement d’un capteur photovoltaïque standard à 18% tomberait avec la surface blanche à 10%.

On voit dans cet exemple, qu’il faut être vigilant quand on apprend ce type de nouvelle. S’agit-il vraiment d’une révolution lorsque pour simplement disposer de panneaux blancs le coût augmente sensiblement et le rendement est pratiquement divisé par deux ?

Même si ces développements sont intéressants, ils révèlent aussi une difficulté à faire accepter les nouvelles technologies renouvelables. Il semble qu’on est prêt aujourd’hui à sacrifier les performances déjà relativement faibles des cellules photovoltaïques pour satisfaire la résistance de certains acteurs.